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Médiums involontaires ou naturels

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Extraits du Livre des Médiums

161. Les médiums involontaires ou naturels sont ceux dont l'influence s'exerce à leur insu. Ils n'ont aucune conscience de leur pouvoir, et souvent ce qui se passe d'anormal autour d'eux ne leur semble nullement extraordinaire ; cela fait partie d'eux-mêmes, absolument comme les personnes douées de la seconde vue et qui ne s'en doutent pas. Ces sujets sont très dignes d'observation, et l'on ne doit pas négliger de recueillir et d'étudier les faits de ce genre qui peuvent venir à notre connaissance ; ils se manifestent à tout âge, et souvent chez de très jeunes enfants. (Voir ci-dessus, chapitre V, Manifestations spontanées.)

Cette faculté n'est point, par elle-même, l'indice d'un état pathologique, car elle n'est pas incompatible avec une santé parfaite. Si celui qui la possède est souffrant, cela tient à une cause étrangère ; aussi les moyens thérapeutiques sont-ils impuissants pour la faire cesser. Elle peut, dans certains cas, être consécutive d'une certaine faiblesse organique, mais elle n'est jamais cause efficiente. On ne saurait donc raisonnablement en concevoir aucune inquiétude au point de vue hygiénique ; elle ne pourrait avoir d'inconvénient que si le sujet, devenu médium facultatif, en faisait un usage abusif, parce qu'alors il y aurait chez lui émission trop abondante de fluide vital, et, par suite, affaiblissement des organes.

162. La raison se révolte à l'idée des tortures morales et corporelles auxquelles la science a quelquefois soumis des êtres faibles et délicats en vue de s'assurer s'il n'y avait pas supercherie de leur part ; ces expérimentations, le plus souvent faites avec malveillance, sont toujours nuisibles aux organisations sensitives ; il pourrait en résulter de graves désordres dans l'économie ; faire de telles épreuves, c'est jouer avec la vie. L'observateur de bonne foi n'a pas besoin de l'emploi de ces moyens ; celui qui est familiarisé avec ces sortes de phénomènes sait, d'ailleurs, qu'ils appartiennent plus à l'ordre moral qu'à l'ordre physique, et qu'on en chercherait vainement la solution dans nos sciences exactes.

Par cela même que ces phénomènes tiennent à l'ordre moral, on doit éviter avec un soin non moins scrupuleux tout ce qui peut surexciter l'imagination. On sait les accidents que peut occasionner la peur, et l'on serait moins imprudent si l'on connaissait tous les cas de folie et d'épilepsie qui ont leur source dans les contes de loups-garous et de Croque-mitaine ; que sera-ce donc si l'on persuade que c'est le diable ? Ceux qui accréditent de telles idées ne savent pas la responsabilité qu'ils assument : ils peuvent tuer. Or, le danger n'est pas pour le sujet seul, il est aussi pour ceux qui l'entourent et qui peuvent être effrayés par la pensée que leur maison est un repaire de démons. C'est cette croyance funeste qui a causé tant d'actes d'atrocité dans les temps d'ignorance. Avec un peu plus de discernement cependant, on aurait dû songer qu'en brûlant le corps censément possédé par le diable, on ne brûlait pas le diable. Puisqu'on voulait se défaire du diable, c'est lui qu'il fallait tuer ; la doctrine spirite, en nous éclairant sur la véritable cause de tous ces phénomènes, lui donne le coup de grâce. Loin donc de faire naître cette pensée, on doit, et c'est un devoir de moralité et d'humanité, la combattre si elle existe.

Ce qu'il faut faire quand une faculté semblable se développe spontanément chez un individu, c'est de laisser le phénomène suivre son cours naturel : la nature est plus prudente que les hommes ; la Providence, d'ailleurs, a ses vues, et le plus petit peut être l'instrument des plus grands desseins. Mais, il faut en convenir, ce phénomène acquiert quelquefois des proportions fatigantes et importunes pour tout le monde ; or, voici dans tous les cas ce qu'il faut faire. Dans le chapitre V, des Manifestations physiques spontanées, nous avons déjà donné quelques conseils à ce sujet, en disant qu'il faut chercher à se mettre en rapport avec l'Esprit pour savoir de lui ce qu'il veut. Le moyen suivant est également fondé sur l'observation.

Les Etres invisibles qui révèlent leur présence par des effets sensibles sont, en général, des Esprits d'un ordre inférieur, et que l'on peut dominer par l'ascendant moral ; c'est cet ascendant qu'il faut chercher à acquérir.

Pour obtenir cet ascendant, il faut faire passer le sujet de l'état de médium naturel à celui de médium facultatif. Il se produit alors un effet analogue à ce qui a lieu dans le somnambulisme. On sait que le somnambulisme naturel cesse généralement quand il est remplacé par le somnambulisme magnétique. On n'arrête point la faculté émancipatrice de l'âme, on lui donne un autre cours. Il en est de même de la faculté médianimique. A cet effet, au lieu d'entraver les phénomènes, ce à quoi l'on réussit rarement et ce qui n'est pas toujours sans danger, il faut exciter le médium à les produire à sa volonté en s'imposant à l'Esprit ; par ce moyen, il parvient à le maîtriser, et d'un dominateur quelquefois tyrannique, il en fait un être subordonné et souvent très docile. Un fait digne de remarque, et justifié par l'expérience, c'est qu'en pareil cas un enfant a autant et souvent plus d'autorité qu'un adulte : preuve nouvelle à l'appui de ce point capital de la doctrine, que l'Esprit n'est enfant que par le corps, et qu'il a par lui-même un développement nécessairement antérieur à son incarnation actuelle, développement qui peut lui donner de l'ascendant sur des Esprits qui lui sont inférieurs.

La moralisation de l'Esprit par les conseils d'une tierce personne influente et expérimentée, si le médium n'est pas en état de le faire, est souvent un moyen très efficace ; nous y reviendrons plus tard.

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